Revue de stress
En l'an de grasses deux-mille merdes, revue de stress :
Barcelone est dans la rue,
les barricades se hissent.
Une émeute enfle à Turin,
Milan pulse, Naples gronde.
Bangkok rugit.
Ceux qui prennent de l'hydroxychloroquine l'interdisent.
Et Varsovie,
la Pologne dirige le ventre des femmes.
Nokia supprime 986 emplois en France.
Il n'y a pas que le concombre qui est masqué.
Gérald voit des officines partout.
Les témoins de Jehovah harcèlent au téléphone.
Condé fait l'omega à balles réelles en Guinée.
Les poings menacent au Nigeria.
Le Belarus débraye,
les flics cassent les carrosseries à Minsk.
Le sang coule à Conflans.
Dijon feule en tchétchène.
Pompili improvise.
Les métros parisiens sont bondés.
Une centrale au fioul est autorisée en Guyane.
Les hôpitaux saturent.
La Chine ne fait pas de vagues.
La contradiction est jugée complotiste.
On serre la ceinture de la recherche scientifique.
Dublin se lève.
Arnault s'enrichit toujours.
Chacun choisit son boycotte,
il ne faut pas que cela dérange.
Ciotti doit rendre ses comptes.
Des enfants sont massacrés à Kumba.
Le clonazépam ventile les EHPAD.
Donald éructe.
Les masques sont empoisonnés.
Les insoumis dérangent.
Les SDF n'ont que le feu d'un briquet à couvrir.
Les chiffres de l'INSEE sont vrais mais sont faux.
Biya fait passer un message.
Le SARS-CoV-2 est un animal diurne.
L'entrôné parle aux français en anglais.
Le climat transpire.
Il y a de l'eau sur la lune.
On peut relire Stephen King.
Marie HURTREL
26/10/2020