Die Nase voll
Vous n'entendez pas.
Nous en avons ras-le-bol, marre, ras-la truffe, plein le dos, wir haben die Nase voll ! Le je se permet le nous, dans la nausée ambiante, le je est le nous et inversement.
Il y a urgence mais, il n'est pas certain que ce soit là où l'on impose son état pouvant paraître étrange maquillage.
Puisque vous savez d'où tout le carnage - dans tous les horizons du monde - vient ! Dites-le nous ! Honnêtement...
A poser quelques rustines dont la colle prend, elle aussi, sa tenue dans l'obsolescence programmée sur le dos de l'humanité ; en restant dans le déni de votre commerce avec l'abjection - économique, commerciale, industrielle, guerrière donc, dans le déni de l'indécence à fricoter avec la lie de la lie de l'immonde, vous semblez faire de la dévastation votre raison d'exister et prenez dans le ventre des morts l'encre de vos publicités.
Quand nous tentons d'apprendre à nos enfants qu'il est non seulement vain de lorgner sur l'avoir et l'être de son voisin mais, tout autant délétère en soi et pour soi - et dans tous les horizons du monde -, vous misez sur la possession dans les grandes largeurs - de tous les horizons du monde - pour écrire le mot justesse dont vous semblez n'avoir aucune idée du sens et de sa réalité, sur celui de justice - dont vous ne semblez pas mieux connaître la grammaire.
Il n'y a pas de nationalité à l'horreur commerçante et ses groupies en mal de semblant. Il n'y en a pas plus à la mort. Il n'y a pas de frontière au sang, c'est la bourgeoisie mondiale et boutiquière qui invente le pot étriqué où elle veut forcer toute l'eau du monde à entrer dedans. Quand on sait qu'on va faire une connerie et qu'on la fait quand même...
Quand on sait que les rouages sont montés à l'envers et qu'on insiste à vouloir les faire tourner...
Marie HURTREL
2016