Ô muse, mon âme muse
Ton visage peuplé de tes yeux statiques carence le soleil
Je prie sous la lune pour caresser un jour
Tes joues et ton désir sous le vent
Comme les îles imaginées que j'ignore
Comme le bras de la statue de ma liberté
Comme l'incarné porte-plume des écrits de mes nuits
Tes mots de ta bouche pas sortis
Dans mon coeur ont atterri
Sur ma peau ont aluni soulevant l'interdit
Comme autant de jeux prononcés des dieux
Comme des pleurs illégitimes de manque inconnu
Comme la prière insane envahissant l'espace vital à ma survie
Toi que j'ignore, toi que je vis en supposées envies
Tu es l'encre du papier bleui
Tu es l'essence de la lampe brûlante
Tu es les sens éveillés
Et l'absence
Et le silence
Et le froid dans mes veines
Et le feu dans mon sang
Toi, toi que je ne veux plus ignorer
Je prends tes mots pas dits
Pour comme chrême sur mon front les étendre et tendre les mains
En prière encore si les dieux permettent
Un rêve étranger en demande humaine
Les paumes vers le ciel
Le regard dans les nues je cherche l'écrit volatil
Où ton encre viendrait en marée d'équinoxe
Rappeler l'heure, le jour et la vie
extrait de "Palimpseste Rouge pomme"
© Marie Hurtrel
texte déposé n°UGZ2198