La terre glisse
Il n'est qu'une pluie sous le désordre calendaire
des oiseaux en pagaille dans leurs cris nocturnes
font du relief à la brume
et sourde la matière de l'air
La pierre plate longe ses propres plaintes
aux éboulis du plain-chant
c'est la débâcle en corollaire
et l'entame obscure de la réalité
La terre glisse aux phalanges du doute
ombrant le derme des anges
et se colle aux hasards
la circonflexion venimeuse du croire
Il n'y a plus d'heures entre iambes et confesse
au dire au vent où va ou s'embrume l'absent
Comme en soir sur les os
il ne reste que la peau du chagrin
Marie HURTREL
26 février 2015