A contre-haine
Puisque tu détestes ces pays jusqu'à insulter même ceux, africains dans la cohérence de l'acte et du penser, ceux-là même qui t'ont reçu avec la simplicité de l'humanité en soi et la chaleur due à tout humain ;
puisque ton jeu est de démolir ce qui t'est donné dans la sincérité du coeur ;
puisque tu vis dans la rancoeur en héritage et vomis sur ceux qui ont avancé au-delà des déserts dans lesquels tu patauges toujours et encore à chercher la racine d'une rose et l'eau des montagnes ;
puisque c'est dans les sables bouillants que tu crois se tenir le mortier de tes ancêtres ;
parce que tu ne sais pas juger un regard juste sans en connaître les gènes ;
parce que tu couches tes envies matérialistes entre les jambes de ta déconvenue ;
et comme tu ne conçois l'air que tu respires que sous la cécité des hargnes séculaires ;
je te suggère de ne pas remettre un pied sur les terres que tu hais et où tu sèmes le contre-coeur.
Parce que la haine déroule les barbelés et déplace les intentions.
Marie Hurtrel