Réflexions 9
Si seuls les saints accèdent au droit de se plaindre, on devrait entendre le plus profond des silences. Doux moment d’isolation sensorielle ?
Hélas, souvent ce sont les bourreaux qui parlent haut et fort, et le silence n’a plus que le goût de leur boue dans l’oeil d’un cyclone de dupes.
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Pour me voir, il suffit de regarder mes peintures, elles me ressemblent toutes.
Pour connaître ma voix, il suffit de me lire.
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Le temps observe les gens qui passent.
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C’est par la liberté de ne pas croire qu’on peut croire.
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Sans écrire la nuit, on ne peut dire le jour.
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Il y a des effondrements plus silencieux que le fond d’un lac.
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La patience est bardée de satisfaction et ficelée d’indifférence.
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La nature est belle, tout le reste est dégradation et pendeloques pour sapins de noël (pauvres sapins, au demeurant...)
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La définition du mot féminisme est sabotée hélas, par des femmes elles-même.
Le féminisme est humanisme, et pas du tout un clan de chiennes enragées qui veulent prendre la place au sommet en rejetant les hommes dans le statut de décérébrés pourvoyeurs de gênes.
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Mettre en relief le crime de l’un n’allège pas celui de l’autre.
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On ne dit pas la poésie comme une messe, la voix qui porte les mots ne peut venir des résonances des cathédrales, au risque de porter des "raisonnances" soumises aux diffractions "déshumaines". Elle pleurerait qu’on l’enfonce sous un timbre digne d’une oraison funèbre, parce qu’elle est vivante !
La poésie a des semelles usées de poussières anciennes et des rues et chemins de demain. Elle arpente aujourd’hui...
Elle siffle sous les bosquets insolents de l’été comme sous les gouttières brûlées des hivers citadins. Elle se balade sur le bitume, elle rampe et vole, mâche une herbe folle en recomptant les pierres des murets en terrasse de nos histoires profondes.
Que la poésie s’encorde de gouaille ou d’un son cristallin perçant le coeur des soprani, elle ne déclame rien, elle "n’enchaire" rien, c’est une rôdeuse, maraude, même dans ses mots les plus précieux, la voix ne peut l’engloutir de "pompesques" morgues...
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L’homme ne se perd jamais, il ne fait que se chercher, et c’est pour ça que parfois il s’égare.
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Taire. Ce provisoire transmissible.
Dire. Cette transmission irréversible.
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Il n’y a pas toujours de l’orage dans l’air, mais il y a toujours de l’air dans l’orage.
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Nous disons tant de choses qui n’arrivent jamais là où nos mots voudraient se poser, mais...
Nous parlons trop souvent dans le vide sidéral de notre égoïsme, peut-être que si nous parlions davantage tournés vers l’autre, serions-nous mieux entendus.
Nous écoutons de même, trop souvent dans le vide sidéral de notre égoïsme, peut-être que si nous écoutions davantage tournés vers l’autre, l’entendrions-nous mieux.
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Il n’y a pas plus muet qu’un front.
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Le foot c’est comme la religion... vous reprendrez bien un peu d’hypnotique cher peuple !
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© Marie Hurtrel