Salaire de la création
Jamais un créateur ne semble pouvoir vivre de son oeuvre, et même ne serait-ce obtenir de quoi continuer seulement, pour pouvoir acheter du matériel, par exemple quand il s'agit d'arts plastiques.
Celui qui travaille, que ce soit de l'esprit ou des mains, ou des deux, est en cela méprisé, et en plus les artistes, tous, sont souvent considérés comme des paresseux qui profitent de tout sans se fouler : les concertistes, les professeurs, les créateurs plastiques, les auteurs, les comédiens, etc. souffrent d'une image souvent réductrice, en plus de n'être que "l'usine" fournissant le produit commercialisable.
Dans un monde centré sur le profit ce n'est pas étonnant, et c'est écoeurant, et j'ajoute que ce système est général, pas seulement au niveau de la création et des créateurs. Si la moitié de la planète crève de faim pendant que l'autre s'encourage de "bon appétit" devant des monceaux de nourriture, cela part du même principe.
Le monde marche à l'envers et peu s'en préoccupe puisque le ventre domine. Une cause n'est souvent défendable(due) que lorsqu'elle touche personnellement, enfin pour beaucoup, et même vu de l'extérieur il est parfois difficile de s'engager dans une cause quand on n'est pas touché dans sa chair, certains êtres humains fermant les débats par le "ça ne vous concerne pas". Ce n'est pas comme ça que les choses avanceront.
Mais heureusement il y a des gens qui ne lâchent pas et cherchent à changer les choses, ce qui finira peut-être par changer le monde.
© Marie Hurtrel