Un jour en forme de 8 mars, des raisons humaines
Il n'y a pas à s'incliner devant les (ou une) femmes lors du 8 mars, il y a à comprendre que cette journée rappelle un combat humain pour que cesse tout abaissement de considération des femmes face aux hommes entrônés par le sexe.
Que cette journée commémore celles qui se sont levées et ont résisté au diktat des sexes, et aussi qu'elle redonne aux mémoires le nombre d'humiliations, de prisons quotidiennes, d'écrasements par la minoration, des tortures physiques, sociales, psychologiques et spirituelles subies.
Que ce jour puisse vous rappeler que la loi du sexe est inique, et que si le sexe donne la vie à l'humanité, ce n'est pas dans un slip qu'on trouve l'humanité.
Un appendice n'a pas à justifier une logique de domination ni le refus d'ouvrir les yeux sur les souffrances endurées par la moitié de l'humanité sous le prétexte fallacieux du chacun son rôle.
Il ne suffit pas de nous caresser dans le sens du poil que l'on n'a pas et de nous concéder un mini haut-parleur en bâillonnant les raisons humaines par l'attentisme et la patience en bouchon d'oreille.
Il est profondément inutile de rester badauds dans un pays où le combat est amorcé et continue tant bien que mal, pour oublier l'objetisation inhumaine des femmes partout dans le monde et des crimes forcément associés, les féminicides prennent leur source funeste dans cet oubli. Et cela justifie le combat pour que cesse ces féminicides, génocides.
Il ne s'agit pas de nous leurrer d'un jour et que parallèlement le monde continue de tuer l'Homme dans la femme.
Si tous les hommes prenaient conscience de leur peur, ils établiraient l'équilibre des plateaux de la balance égalité, car il faut être fort à perdre ses peurs pour divorcer de ses privilèges. Un peu de courage, allons !
Une femme n'est pas un phallus (sens psy, merci).
Une femme n'est pas un ventre.
Une femme n'est pas un divertissement.
Une femme n'est pas un souffre-douleur.
Une femme n'est pas un outil.
Une femme est un Homme.
Marie Hurtrel