Hocquet de l'an

Avenir, peinture de Marie HurtrelFaut-il remettre le voeu sur nos tables, qui retournera à son inceste azimuté sous le boisseau, avec le leurre, avant que sonne le dernier coup de poing vers un ciel trompé ; mi-nuit consacrée se dépassant déjà d'une tranche routinière...

Il semble qu'il ne faille rien. Surtout pas souhaiter d'ouvrir les yeux sur les côtes brûlées des faims de compte, ni sur le ventre dépossédé des océans soulés de mercure et leur bain où irradient nos nécessités lumineuses et leur je-m'en-foutisme masqué ; - que souhaite-t-on au carnaval des thuriféraires de la malsanité ? D'autres, en leur temps n'ont-ils pas porté le coton... Ah, fêtons la noblesse de l'Homme par où il s'épanche, et s'éventre.-

Quand un hoquet généreux nous enverrait compatir à nos propres iniques inflictions d'une obole rassurante, l'heure est à ne pas souhaiter ce qui de toutes les façons verse toujours davantage dans une seule poche du manteau de l'humanité. Quoi ? Boitons-nous depuis si long mensonge qu'à force, force, c'est le confort de nos semelles usées qui donne nos raisons de boiter encore...?

Il sera temps demain de songer qu'à la paire de gants doux et soyeux s'associe le visage pré-pubers de la mort.
Il sera à l'heure des lendemains de s'arrêter un instant sur la robe au noir si intense pour lui décerner le brassard infantile de la camarde.
Il sera le jour bientôt de comprendre où va le sang qui propulse nos berlines.
Il sera temps bien assez grand demain de remballer notre arsenal de raisons plus "altruistement" destructrices les unes que les autres, pour de l'aveu passer outre-mort et reprendre le voeu par l'attente.

Il sera temps.
Qu'est-il à souhaiter qui ne s'espère que par le côté de la patience au long cours...
Qu'est-il à espérer qui ne se souhaite que par flegme télévisuel...

Le projet a le dos large et les accoudoirs patinés.

Marie HURTREL
1/1/2014